Author: The Editor

La ratonnade, retour d’une pratique fasciste

L’histoire récente de la relation de la société française à ses musulmans paraît surdéterminée d’un côté par la survenue meurtrière et répétée de la violence terroriste et de l’autre par les formes de répression de plus en plus englobantes que met en œuvre l’État français. Celui-ci, pour paraphraser le philosophe Alain Badiou, semble agir comme le boxeur ayant subi un choc de rare brutalité et répondant par une succession de coups aussi désordonnés que contre-productifs. À la suite de la guerre d’indépendance algérienne, la communauté issue de l’immigration postcoloniale et ouvrière a fait l’objet de nombreuses exactions, lesquelles vont du massacre policier du 17 octobre à celui du métro Charonne, de l’attentat du Strasbourg-Paris à la longue succession d’assassinats racistes des années 1960, 1970 et 1980. Ces diverses manifestations de la violence de l’extrême-droite décomplexée – selon un terme qui revient au goût du jour – figurent ainsi la sauvagerie d’extrême-droite, en particulier à l’endroit des communautés maghrébines. Un nom en particulier incarne néanmoins dans la mémoire collective le traitement réservé par certains pans de la société française à sa minorité musulmane : la ratonnade. Le plus souvent, les ratonnades sont demeurées impunies ; plus encore, ceux qui en étaient les instigateurs et les maîtres d’œuvre bénéficiaient de complicités au sein de l’appareil d’État, ce qui institue ainsi la violence commise en mode de gouvernement à part entière à l’égard des communautés issues de l’immigration postcoloniale. Cantonnée lors des années 1990 aux fascistes et néonazis du Groupe Union Défense (GUD) et assimilés, la ratonnade semblait avoir bon an mal an perdu sa centralité dans le champ politique français et au sein de l’horizon collectif des communautés musulmanes. Il semble pourtant que la ratonnade ait retrouvé ses quartiers de noblesse. À l’occasion du match France-Maroc, pendant la coupe du monde de football de décembre 2022, déjà, une série de descentes coordonnées de l’extrême-droite avait visé les quartiers d’immigration de plusieurs villes françaises. Depuis lors, les ratonnades se multiplient. Il y a quelques semaines, une conférence en soutien à la Palestine à Lyon – tête de pont de l’extrême-droite française – a été visée par les nervis fanatisés de la barbarie fasciste. Il y a quelques jours, un jardinier d’origine maghrébine a été victime d’une tentative d’égorgement raciste dans le Val-de-Marne. Enfin, une coterie de jeunes suprémacistes blancs a voulu exciter les failles collectives de la société française en conduisant une émeute à Romans-sur-Isère, comme geste de représailles au meurtre tragique du jeune Thomas. Lundi soir, une centaine de militants d’extrême-droite ont défilé dans le Vieux Lyon, criant le slogan devenu tristement familier “Islam hors d’Europe”. Comme lors des précédents historiques,, la violence de ses expéditions racistes et de ces ratonnades est redoublée par l’impunité de leurs auteurs. Au mieux, ceux-ci ne sont condamnés qu’à des peines légères. Au pire, la qualification raciste du crime est déniée, comme s’agissant du jardinier du Val-de-Marne. Comment s’étonner d’un tel déni de justice par un État qui a fait du terme islamophobie un chef d’accusation à l’égard de ceux et celles qui sont victimes de la violence raciste ? La fascisation d’esprit admet des conditions de possibilité sociologiques et historiques, lesquelles requiert malheureusement plus que du volontarisme bien intentionné pour être mis en échec. La catastrophe en cours a pour fond la désaffiliation généralisée, l’anomie sociale et la désorganisation des structures collectives. Les ratonnades sont ainsi le plus souvent conduites par de très jeunes individus radicalisés, ce qui finit de convaincre que le problème que manifeste la violence raciste est aussi dangereux que profond. Pour autant, alarmé par la pente historique que suivent la société française et ses institutions, le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) en appelle au sursaut des forces réellement progressistes, celles qui n’ont pas encore cédé à l’air du temps. Le pire doit être mis en échec ; il en va non seulement du bien-être des minorités voire de leur existence même, mais également du destin des sociétés européennes dans leur ensemble.

Pays-Bas – Geert Wilders, victoire d’un pionnier de l’islamophobie éradicatrice

C’est avec grande inquiétude que le Collectif contre l’islamophobie en Europe a pris connaissance de la victoire du Parti pour la liberté, emmené par son chef Geert Wilders, aux élections législatives néerlandaises tenues le 22 novembre 2023. Cette victoire, quoique inattendue par les sondeurs, était prévisible. Partout en Europe, l’extrême-droite la plus raciste et la plus virulente a le vent en poupe. En Italie, le parti héritier du fascisme mussolinien dirige le gouvernement depuis plus d’un an ; au Royaume-Uni, les conservateurs britanniques au pouvoir rivalisent d’outrance raciste, sur fond de désagrégation programmée de l’État social ; en Suède, plusieurs décennies après le reniement du modèle social-démocrate scandinave, la droite extrême est en charge des destinées du pays, secondée par un parti d’inspiration explicitement néonazie. En Slovaquie ou en Hongrie, le populisme d’extrême-droite a pris le pouvoir, tandis que l’Allemagne et la France font face à la perspective de plus en plus probable de l’accession au gouvernement de forces suprémacistes. Pourtant, dans ce paysage européen apparaissant uniformément conquis par la fièvre d’extrême-droite, le triomphe de Geert Wilders doit être singularisé. Abordé depuis la France, il doit être considéré comme un Zemmour ayant abandonné toute mesure d’auto-censure. Il avait ainsi déclaré en 2007 que le Coran “est le Mein Kampf d’une religion qui aspire à éliminer les autres”, avait refusé le terme de religion pour l’islam pour préférer l’expression  d’”idéologie d’une culture attardée”, et avait qualifié le voile de “serpillère”. Ami de l’écrivaine éradicatrice Oriana Fallaci, défenseur de l’interdiction du Coran et des mosquées aux Pays-Bas, référence obligée de l’ensemble des tendances que comptent le racisme contemporain et l’islamophobie, Wilders fait figure de précurseur. Dès le début des années 2000, il a ainsi fondé la matrice idéologique du renouveau de l’extrême-droite européenne, constituée d’un côté par la critique de l’État-providence et de l’autre par une islamophobie extrême. Près de vingt-cinq ans après ses premiers succès électoraux, la recette suprémaciste fait désormais pleinement florès. Les sociétés européennes, qui ont fait du libéralisme le cœur de leur pratique politique, ont-elles définitivement succombé à l’appel du suprémacisme débridé ? Le pire n’est jamais certain, mais il ne fait aucun doute que la période historique dont nous sommes témoins laisse entrevoir un avenir sombre pour les minorités musulmanes européennes. Le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) adresse ainsi son appel à toutes les personnes qui refusent de voir le climat politique européen se détériorer : la solidarité et l’auto-organisation n’ont rarement été aussi nécessaires qu’à l’heure suprémaciste. Le CCIE encourage vivement toutes les organisations de défense des droits humains et chaque individu à s’unir dans une lutte collective, visant à garantir que les minorités musulmanes jouissent en Europe des mêmes droits que l’ensemble de la société, tant aujourd’hui que dans les années à venir.

Propos haineux à l’encontre des musulmans : une réalité ignorée

Nous constatons de plus en plus une haine en ligne visant la communauté musulmane et des paroles répandues dans les médias qui ne font que nourrir les discriminations. 🔴 Nous avons décidé d’agir ! Rejoignez-nous dans notre combat. 👉 Signez notre pétition pour lutter contre l’islamophobie dans les médias et faites entendre votre voix. 👉 Aidez-nous à recenser et signaler les propos haineux envers les musulmans via notre formulaire de recensement des propos islamophobes.

Canteen and meat consumption

Télécharger la fiche pratique Lors de la rentrée scolaire, nous recevons beaucoup de signalements concernant la contrainte qui serait exercée sur les enfants afin de les forcer à consommer la viande, parfois de la viande de porc qui leur est servie à la cantine scolaire. Les arguments présentés pour justifier cette contrainte sont : – L’équilibre nutritionnel ; – Le goût ; – La laïcité. Les parents qui nous saisissent ne réclament alors ni repas confessionnel, ni repas de substitution, mais seulement que leurs enfants ne fassent pas l’objet de contrainte pour consommer de la viande. Peut-on contraindre mon enfant à consommer de la viande à la cantine ? Que dit la loi ? La cantine scolaire, qui est un service public facultatif, est un droit pour tous : « L’inscription à la cantine des écoles primaires, lorsque ce service existe, est un droit pour tous les enfants scolarisés. Il ne peut être établi aucune discrimination selon leur situation ou celle de leur famille » (article L131-13 du Code de l’éducation). Ainsi, dans le cadre de la restauration scolaire, il ne peut être établi aucune discrimination selon la situation de l’enfant ou celle de sa famille. Par ailleurs, l’autorité parentale est un ensemble de droits et devoirs permettant aux parents de prendre des décisions concernant l’éducation morale et religieuse de leurs enfants (article 371-1 du Code civil). À ce titre, leurs choix doivent être respectés. Aussi de nombreux textes juridiques protègent les convictions personnelles des parents. L’article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques affirme en son point 4. : « Les États parties au présent Pacte s’engagent à respecter la liberté des parents et, le cas échéant, des tuteurs légaux de faire assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs propres convictions ». Le droit interdit donc d’obliger un enfant à consommer un aliment qui ne respecte pas les croyances philosophiques ou religieuses de ses parents. Il est donc strictement prohibé de : D’obliger un enfant à manger des protéines carnées si les parents ont indiqué qu’ils ne le souhaitaient pas ou si l’enfant exprime expressément son refus ;  D’obliger un enfant à « goûter » un plat contenant des protéines carnées, même dans un objectif « éducatif ».  Le Défenseur des droits a considéré que « si la collectivité n’est pas tenue d’accéder aux demandes de menus de substitution, elle ne peut en revanche en aucun cas, sauf à porter une atteinte grave à la liberté de religion, contraindre un enfant à manger un plat contenant un aliment contraire aux prescriptions alimentaires que lui imposent ses convictions religieuses » (Rapport du 18 juin 2019 « Un droit à la cantine scolaire pour tous les enfants »).  Le service de restauration scolaire étant un service public facultatif, il n’y a pas de règle contraignante incombant aux maires en termes de distribution de repas, même s’il est recommandé d’offrir « une diversité de choix » (Observatoire de la laïcité). La commune doit être en mesure de mettre en place un encadrement spécifique pour prendre en compte le choix des parents lors du repas de l’enfant (Tribunal Administratif de Melun, 22 février 2017).  Selon l’article 3-1 de la convention internationale relative aux droits de l’enfant (CIDE) : « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale », (Tribunal administratif de Dijon, 28 août 2017 n° 1502100, 1502726).  Par conséquent, les pratiques religieuses des adultes et des enfants, ainsi que le droit des parents de guider leurs enfants en matière religieuse, ne peuvent être interdits ou entravés que par des mesures de niveau comparable, et seulement si les interdictions ou les entraves constituent des mesures nécessaires à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui. Télécharger la fiche pratique

Pour des sanctions contre l’islamophobie décomplexée des médias audiovisuels

Signez la pétition ici. Le CCIE a pris connaissance du communiqué de presse de l’ARCOM en date du 7 novembre 2023 suite à sa réunion avec les médias audiovisuels concernant le traitement du conflit au Proche-Orient et escompte des changements immédiats dans les programmes et les prises de positions des chaînes télévisées. Depuis début octobre et les événements tragiques se déroulant actuellement en Palestine, la communauté musulmane de France a été la cible à de nombreuses reprises de propos discriminants, racistes et islamophobes sur différents plateaux de télévision. Des discours d’une grande gravité ont été tenus, avec une absence étonnante de contradiction de la part des journalistes présents sur ces plateaux, qui ont préféré laisser libre cours à ces propos pourtant condamnables par la loi. Pour exemples : Il est intolérable que ces propos puissent être formulés avec une telle liberté et en toute impunité. Ces déclarations n’engagent pas seulement la responsabilité de leurs auteurs mais également celle des chaînes de télévision qui offrent alors un écho inquiétant à ces idées profondément racistes et islamophobes.  Le CCIE, particulièrement inquiet du traitement médiatique réservé aux communautés musulmanes de France, demande à l’ARCOM : 

« Djihadisme d’atmosphère » : qui rend l’air irrespirable ?

Après l’attentat d’Arras et le début de la guerre à Gaza et sous l’influence d’une poignée d’idéologues peu scrupuleux, certains membres du gouvernement français ont officiellement adopté la notion de « djihadisme d’atmosphère » : le 19 octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dénonçait ainsi la « naïveté » des institutions européennes quant à ce phénomène. Plus tôt, il affirmait que La France Insoumise, parti de gauche accusé de refuser de condamner le Hamas, faisait du « djihadisme d’atmosphère », qu’il définit alors comme une « stratégie de crime contre la pensée » :  « Je ne veux pas faire de politique fiction mais c’est sûr que quand on entend des paroles violentes, quand on refuse de condamner des choses évidentes, lorsqu’on manipule parfois l’information, on crée un halo, ce que l’on appelle dans les services de renseignement le djihadisme d’atmosphère. Ce djihadisme d’atmosphère permet aux gens de passer à l’acte, on crée un halo qui malheureusement justifie des actes injustifiables ».  L’ancien ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, mobilise aussi cette expression dans une interview donnée le 26 octobre dans laquelle il affirme qu’ « il y a un islamisme et un djihadisme d’atmosphère. Il faut prendre la mesure de ce qui se joue aujourd’hui et aller à la conquête des cœurs et des esprits dans la société française. Nous devons bien montrer aussi notre capacité à défendre la démocratie, en France comme en Israël et dans le monde ». Ce concept, théorisé par Gilles Kepel notamment dans son ouvrage Le prophète et la pandémie. Du Moyen-Orient au jihadisme d’atmosphère, désigne un air du temps de haine anti-française se propageant en dehors des réseaux terroristes et propice au passage à l’acte violent. En mélangeant phénomène migratoire, islam politique, et délinquance de banlieue, le politologue crée ainsi une expression fourre-tout à même de légitimer stigmatisation et répression. Ainsi, pour Kepel,  « nous sommes confrontés à une guerre culturelle dans le monde virtuel qui se répercute à travers des projets d’hégémonie territoriale. Il y a trente ans, la bataille contre le port des signes ostentatoires à l’école, après l’irruption des collégiennes voilées à Creil à l’automne 1989 n’a finalement été livrée qu’au bout d’un processus erratique qui a pris trois lustres (…) Je pense qu’on ne peut pas se permettre de perdre quinze ans de nouveau en procédures et en chicanes. Et en ce sens, il est important qu’un travail législatif rapide permette d’enrayer ce processus déliquescent ». Désignant tout à la fois le soutien à la Palestine, le voile à l’école ou les crimes revendiqués par Daesh, l’expression de « djihadisme d’atmosphère » n’a ainsi qu’une seule visée : réunir sous une même ombrelle tant de phénomènes sociaux distincts que toute intelligibilité leur est déniée. Le “djihadisme d’atmosphère” fonctionne ainsi en doublet avec une autre notion en vogue, celle du “frérisme”, également endossée par l’État, dont sa propagatrice estime qu’il est la réalité indépassable de la religion musulmane contemporaine et de ses fidèles. Tout signe d’appartenance à l’islam et toute pratique religieuse liée à l’islam peuvent alors englobés dans l’une ou l’autre de ces deux notions fourre-tout. Ces deux notions de « djihadisme d’atmosphère » et de « frérisme » finissent ainsi de nous enfermer dans un syllogisme simplet : puisque tout.e musulman.e est frériste, de Karim Benzema à Médine, et que tout frériste est un djihadiste d’atmosphère en puissance, il en ressort logiquementque l’ennemi est aussi multiple que nuisible. Puisque le djihadisme est « dans l’atmosphère », il est à débusquer partout. Ce flou informe englobe ainsi les Palestiniens de Gaza et les Tchétchènes de France, les acteurs musulmans de la société civile et les partisans de Daech. Cette perspective idéologique cache mal la forme de politique qu’elle appelle de ses vœux : en prenant appui sur tant d’équivalences trompeuses, les tenants du djihadisme d’atmosphère invitent à la radicalisation de la politique gouvernementale à l’égard des communautés musulmanes de France. Qu’importe dès lors si les faits dont il s’agit, que ce soit l’assassinat de Dominique Bernard à Arras ou celui de deux supporters suédois à Bruxelles, sont alors réduits à illustrer un phénomène assimilé aussi bien à l’abaya à l’école qu’au phénomène migratoire, les tenants des thèses du frérisme et du djihadisme d’atmosphère visent moins à décrire la mécanique de la violence djihadiste qu’à prescrire la guerre de tous contre tous ou, plus exactement, la guerre de tous contre les communautés musulmanes de France. Cette construction idéologique est de fait mortifère lorsqu’elle est endossée par l’État. Le 31 octobre, à Paris, la police ouvre le feu sur une femme « intégralement voilée » ; celle-ci aurait tenu des propos menaçants, avant de « refuser d’obtempérer », selon l’expression policière consacrée, aux sommations des forces de l’ordre. À l’heure où ce texte est rédigé, son pronostic vital demeure engagé. Elle n’était pourtant en possession d’aucune arme ; plus tard, il sera révélé qu’elle souffrait de troubles psychiatriques.  D’un fait d’actualité à l’autre apparaissent les conséquences de l’obsession collective et gouvernementale autour des communautés musulmanes de France – mais le scénario du drame qui se laisse deviner n’est pourtant pas inéluctable. À l’heure de l’autoritarisme du gouvernement français, qui fait fond sur une crise morale et politique inédite par son ampleur, le Collectif contre l’islamophobie en Europe veut s’adresser aux forces vives de la société, celles qui n’ont pas encore renoncé à combattre tant le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie, que l’extraordinaire violence sociale dont fait preuve le gouvernement français. Ce n’est ainsi que par une alliance autour de valeurs de justice et de solidarité que le pire peut encore être évité. 

#Paris2024 : Oudéa-Castera interdit le port du foulard aux athlètes musulmanes

À quelques mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, la récente décision de la ministre des Sports, A. Oudéa-Castéra, de bannir le port du foulard pour les athlètes est inquiétante. Cette restriction va à l’encontre des principes d’équité et d’inclusion qui sont au cœur de l’esprit olympique ! Le Comité International Olympique (CIO) et l’ONU ont émis leur désaccord quant à cette décision, encourageant la participation de TOUTES les athlètes.

The Collectif Contre l'Islamophobie en Europe is a non-profit association based in Belgium.

Contact

Boulevard de l'Empereur 10, 1000 BRUSSELS

Support

In order to guarantee long-term action, it's important to make a long-term commitment and add your voice to those who join the CCIE!

Copyright 2024 CCIE