La Cour d’appel de Paris reconnaît qu’Amine a été victime de discrimination à caractère religieux. Après plusieurs années de combat acharné, c’est un grand moment pour Amine et pour le CCIE qui l’a soutenu dès le début dans ses démarches. Aujourd’hui, d’autres affaires de discrimination ont besoin de votre soutien : adhérez au CCIE pour aider ces personnes. Adhérez au CCIE pour plus de victoires ! https://ccieurope.org/adherer/
L’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) vient de publier un rapport alarmant sur la situation des musulman(e)s en Europe. Les conclusions de cette enquête, menée auprès d’environ 10 000 musulman(e)s à travers treize pays de l’UE, montrent que l’islamophobie est une réalité quotidienne et en constante augmentation pour des millions de citoyen(ne)s européen(ne)s.
Le nouveau gouvernement de Michel Barnier est en place depuis plus d’un mois, et les propos de certains ministres suscitent déjà l’inquiétude. Le CCIE met en lumière les déclarations de certains d’entre eux, qui rappellent une rhétorique d’extrême-droite… Ces prises de position sont-elles le reflet d’une montée de l’islamophobie en France ?
Dans une intervention datant du 13 septembre dans l’émission Morandini Live, Aurélien Barnouin, Président du mouvement des étudiants juifs de France, affirme qu’il n’y a pas d’islamophobie en France ! Pas d’islamophobie en France ? 🤔 Les faits et les chiffres racontent une autre histoire… Notre réponse à A. Barnouin.
Dans cet entretien exclusif avec le CCIE, John Holmwood, professeur émérite de sociologie à l’université de Nottingham, examine les causes politiques des récentes émeutes au Royaume-Uni. Il explique pourquoi une simple rumeur a suffi pour susciter une vague de violence dans le pays.
Fatima nous partage son récit sur l’une des perquisitions administratives menées dans le cadre des JO, simplement parce que son mari a une tache sur le front. Avec 155 mesures administratives prononcées par Gérald Darmanin, dont 134 visites domiciliaires, des familles comme celle de Fatima vivent aujourd’hui des situations traumatisantes. Découvrez son témoignage et la réalité de ces interventions.
Les émeutes racistes et islamophobes qui ont fait couler tant d’encre au Royaume-Uni et dans le monde sont saisissantes. Quiconque est lucide quant à l’engrenage semble-t-il implacable entraînant les sociétés européennes au bord du précipice ne peut cependant être surpris quant à ses émeutes. Elles ne sont que l’aboutissement en bout de chaîne d’un processus sociohistorique aussi limpide que prévisible. En surface, l’engrenage se présente comme suit. Un crime atroce est commis. Son auteur n’est pas encore connu, mais des voix assurées ont tôt fait d’accuser l’étranger, le musulman, le fourbe ennemi qui corrompt la société de l’intérieur. Qu’importe que l’identité finalement révélée du meurtrier ne corrobore en rien la rumeur, qu’il soit né au Royaume-Uni de parents chrétiens, que tous ceux qui l’ont connu l’ont décrit comme parfaitement intégré, sans que cela n’empêche en rien le passage à l’acte violent. La mécanique qui s’est enclenchée est déjà autonome de tout fondement, de toute justification. Les commerces brûlent, des barrages sont établis, ne laissant passer que les Blancs, lynchant les autres, mosquées et cimetières musulmans sont attaqués, en plus des innombrables propriétés privées de ceux que la rumeur a accusés. De nombreuses thèses de sociologie et d’anthropologie seront nécessaires pour nous renseigner quant à la sauvagerie qui s’est déchaînée au Royaume-Uni. Il est de grande nécessité d’expliquer la barbarie raciste, et de tenter de la conjurer en se donnant des prises réflexives quant à l’engrenage sociohistorique qui y aboutit. À ce titre, une piste parait offerte par l’usage correct de la notion de décivilisation proposée par Norbert Elias à l’examen de la barbarie nazie. Selon ce sociologue, la décivilisation n’est pas l’inverse du procès de civilisation ; elle est en un contrecoup pathologique, figuré par le détachement généralisé à l’égard des règles communes de comportement. Ces règles ne sont pourtant pas méconnues des acteurs, ils font le choix de les mépriser. Cet effondrement civilisationnel n’a rien de spontané, il ne se produit qu’à la condition de la diffusion au sein de la société entière d’affects brutaux, de comportements vulgaires, de mensonges éhontés. Selon Norbert Elias, la source historique de ces maux sociaux est à rechercher parmi les élites politiques, économiques et médiatiques qui, dans les sociétés modernes, offrent (du fait des aspirations à l’ascension sociale que chacun et chacune éprouve) un puissant modèle de comportement. Or, la leçon d’Elias est sans appel : l’inconséquence de la bourgeoisie aboutit au pire, ce dont convainc la violence féroce qui éclate aujourd’hui au grand jour. Au sein du débat public francophone, la barbarie raciste est pourtant reçue avec une singulière mansuétude. Telle sociologue française d’importance redira que la décivilisation britannique signe la fin du modèle multiculturel. Tel média conservateur mais désormais central au sein du débat public français sera plus explicite encore, affirmant que les émeutes islamophobes manifestent le problème musulman des sociétés européennes, inversant ainsi les victimes et leurs bourreaux. À nouveau, rien d’étonnant ne se découvre à la lumière des émeutes racistes qui ont secoué le Royaume-Uni. On y retrouve ainsi les symptômes de la crise longue dans laquelle sont plongées les sociétés européennes en proie aux plus inquiétantes pathologies collectives. C’est par la propagation généralisée de la brutalité et du mensonge que la décivilisation advient, et avec elle les violences les plus graves. Aussi le Collectif contre l’islamophobie en Europe appelle-t-il à un surcroît de réflexivité. La pente qui mène à la catastrophe n’a rien d’inéluctable. Pour être renversée, elle requiert néanmoins le courage des forces vives de nos sociétés.
Elle n’a pas le droit de porter son foulard chez elle ! « Du moment que je ne vois pas vos cheveux, je ne parlerai pas avec vous. ». Dans ce témoignage, Aicha, passionnée de sport, partage son expérience depuis qu’elle a choisi de porter le foulard. Malgré son désir de devenir animatrice sportive et de se réorienter dans un domaine qui lui tient à cœur, elle se heurte à des portes closes.
🏅 Alors que les Jeux Olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas, rappelons la décision controversée de la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, d’interdire le port du foulard aux athlètes musulmanes françaises qui souhaitent le porter. En invoquant la laïcité, cette mesure ne peut-être que discriminatoire, islamophobe et contraire aux principes d’égalité et d’inclusion que les Jeux représentent. Cette décision a suscité de vives critiques de la part d’ONG mais aussi de la part de nombreux athlètes.
Une mère et son enfant ont été victimes d’une agression raciste et islamophobe dans un parc public. Regardez cette vidéo pour comprendre la réalité de ces agressions quotidiennes et partagez autour de vous.