Analyses

Reconnaître l’évidence islamophobe

Plusieurs jours ne suffisent pas à l’admettre : Aboubakar Cissé, 22 ans, a été tué de plusieurs dizaines de coups de couteaux dans sa mosquée alors qu’il avait le front posé au sol. Le tueur a filmé ses derniers instants en insultant sa religion. Pourtant, malgré l’évidence aveuglante, malgré les paroles sans équivoque de l’assaillant, malgré le lieu même du crime, il faudrait encore douter : du mobile, de la haine, douter du fait que cet acte relève bien ce que l’on nomme islamophobie. Un doute qui se base sans honte sur la défense du tueur : son avocat assure ainsi qu’il « a tué la première personne sur son chemin », qu’il n’a « rien dit contre l’islam ». Ce discours a trouvé un écho, comme une vérité plausible, comme si le hasard pouvait expliquer qu’il soit précisément entré dans une mosquée et prétendu vouloir se convertir à l’islam, comme si les insultes proférées contre le « Dieu » de la victime ne signifiait rien et comme si ce n’était pas un musulman en prosternation que le tueur avait ciblé. Ce discours est répété par des figures médiatiques comme Caroline Fourest, décidément résolue à être systématiquement du mauvais côté de l’histoire. On parle alors de « cas individuel » selon les termes de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, mais pas de terrorisme, d’attentat, d’islamophobie. Alors que nous sommes encore en train d’accuser le choc, certains s’attèlent ainsi tant bien que mal à trouver les mots pour diluer l’évidence, relativiser l’intention, pour pousser à détourner le regard. Les efforts pour décrédibiliser la victime (n’était-il pas « en situation irrégulière », comme l’affirme de façon hallucinante Retailleau pour justifier son inaction) se font sentir, bien que ces efforts ne trouvent aucune prise : Aboubakar Cissé était un jeune homme apprécié de tous, un jeune homme musulman respectueux et sans problème comme il y en a des milliers. Ce seul fait vient troubler l’ordre établi : habituée à projeter le soupçon sur les musulmans, la société peine à appréhender un crime qui ne laisse place à aucune ambiguïté, aucune inversion accusatoire. Tant que les musulmans étaient perçus comme des suspects, tout semblait cohérent. Mais lorsqu’ils apparaissent, de manière aussi incontestable, comme des victimes, la grille de lecture dominante se fissure. Le trouble se fait sentir également lorsque l’hommage et la minute de silence même sont discutés. Le meurtre d’un musulman dans une mosquée ne serait pas un fait suffisamment grave pour mériter le recueillement républicain. Il aura fallu des négociations, des rappels à la cohérence, à la décence, pour qu’enfin, l’Assemblée nationale autorise une minute de silence. Le silence de Bruno Retailleau est un scandale à part entière. Deux jours d’inaction, un tweet laconique, un refus de rejoindre la marche blanche, un repli à la préfecture. Dans ce silence, les musulman.e.s de France ont vu une indifférence glaciale, et dans ce refus de nommer, une complicité passive. Retailleau est l’homme qui crie “à bas le voile” dans des meetings mais qui peine à prononcer le nom de la victime, la qualifiant « d’individu », l’homme qui brandit le spectre des Frères musulmans à chaque déclaration, même lorsqu’il est interrogé au sujet de cet attentat islamophobe, celui qui a décoré des policiers mis en examen pour des violences graves. Ce refus de reconnaître, de nommer, d’admettre, de regarder la réalité sans détour est celui d’un pays où l’islamophobie est niée, et on mesure aujourd’hui la force de ce déni : on refuse le mot « islamophobie » pour éviter d’affronter le phénomène. Perdre du temps à se demander s’il faut ou non parler d’islamophobie, c’est une insulte à la mémoire de la victime, une insulte pour toutes celles et ceux qui ressentent depuis samedi dernier un trouble grandissant, cela témoigne d’une tentative de faire à tout prix écran à la réalité. C’est permettre que la haine soit dissimulée sous d’autres dénominations : la pathologie, le hasard, la « fascination pour la mort »… C’est refuser aux musulmans une parole politique sur ce qu’ils subissent. En d’autres termes, c’est reproduire la logique même qui autorise la haine à prospérer.

Retailleau, la charia et les mirages du national-catholicisme

L’emballement médiatique autour d’une prétendue volonté des Frères musulmans d’instaurer la charia en France révèle moins une réalité factuelle qu’une nouvelle étape dans la recomposition idéologique de l’extrême-centre autoritaire. Cette fois, c’est le ministre de l’Intérieur en personne, Bruno Retailleau, égérie du national-catholicisme, qui en donne le ton.

Procédure d’expulsion : L’acharnement des pouvoirs publics contre la mosquée de Pessac et son président

Le répit aura été de courte durée. La mosquée de Pessac, en région bordelaise, est une nouvelle fois la cible de la préfecture de Gironde, cette fois-ci à travers la personne d’Abdouramane Ridouane, le président de l’association de la mosquée visé par une procédure d’expulsion. En 2022, la mosquée de Pessac a été temporairement fermée par la préfecture, car elle promouvrait « un islam radical » et véhiculerait « une idéologie salafiste » (citation arrêté de fermeture). La critique de la politique israélienne a également été invoquée dans l’arrêté de fermeture. Cet arrêté a été annulé par le Tribunal administratif de Bordeaux, décision par la suite confirmée par le Conseil d’Etat. Pourtant, ce sont les mêmes arguments qui sont aujourd’hui invoqués dans la demande de la Préfecture pour l’expulsion de M. Ridouane vers son pays d’origine, le Niger. La commission chargée d’examiner cette demande de la Préfecture se réunira vendredi 31 mai à 14h, au Tribunal judiciaire de Bordeaux. Suite à cet acharnement sur la mosquée de Pessac, l’édifice religieux a été dégradé par sept fois ces deux dernières années, avec des injures islamophobes et racistes. La dernière en date, le 25 mai dernier, par le groupe raciste « Action directe identitaire », qui a inscrit « Imams étrangers hors de France » sur l’un des murs. Une pétition de soutien à M. Ridouane a été lancée par le Comité Action Palestine. © Crédit photo : Photo CH. L, Sudouest, Abdourahmane Ridouane dans la salle de prière de la mosquée de Pessac. Voir aussi : Le Tribunal administratif de Bordeaux annule la décision de fermeture de la mosquée de Pessac (Gironde)

À propos de la violence juvénile : la religion comme « circonstance aggravante » ? 

Le 2 avril, une jeune fille de 14 ans, Samara, a été brutalement agressée près de son école à la suite d’un harcèlement sur les réseaux sociaux et dans l’enceinte de son collège. Samara a été rouée de coups, jusqu’au coma, par des camarades de son âge. Deux jours plus tard seulement, Shemseddine, 15 ans, est tabassé à mort par une bande de jeunes à la sortie de son collège en Essonne. À l’origine de cette violence, des messages échangés entre lui et une jeune fille « sur des sujets relatifs à la sexualité ».  Ces deux événements de rare gravité, survenus coup sur coup, mettent en lumière une violence alarmante entre jeunes. Ils ont légitimement suscité une vive émotion dans l’opinion publique. De fait, la recrudescence de la violence scolaire et juvénile est un fait social d’importance, dont il convient de prendre la mesure. Elle indique une brutalisation accrue de la société française, dont les symptômes excèdent la jeunesse.  La réponse gouvernementale, motivée par la stigmatisation des classes sociales populaires et des musulman.e.s, participe d’un même climat social particulièrement détérioré. Cette annonce survient à la fin d’un mois d’avril marqué par des faits de violence commis entre personnes de très jeune âge. Le Premier ministre Gabriel Attal s’est empressé d’appeler à un « vrai sursaut d’autorité » face à « l’addiction d’une partie de nos adolescents à la violence » et à une « minorité qui tente de faire régner sa loi et de déstabiliser la République ». Le mardi 30 avril, il annonce la publication d’une circulaire pénale « pour que le motif du non-respect d’un précepte religieux lors d’une agression constitue une circonstance aggravante ». Qu’importe que ces déclarations soient aussi illusoires que contre-productives ; qu’aucune source ne valide l’hypothèse d’une pression religieuse s’agissant de Samara ; ou que Shemseddine ait lui aussi été musulman. La réponse gouvernementale de fait vise moins à traiter le phénomène de la violence juvénile – ce qui nécessiterait d’interroger les effets de la précarisation des classes populaires et de l’institution scolaire – qu’à rejouer l’éternelle dénonciation du séparatisme islamiste, origine implacable de toutes les actualités d’un débat public chauffé à blanc contre la communauté musulmane de France.  Peut-on alors s’étonner que l’une des principales réponses au phénomène de la violence juvénile consiste en une énième séquence de dénonciation des Musulmans ? Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a ainsi annoncé le principe d’une circulaire pénale explicitement dirigée contre ceux-ci – et leurs pratiques supposées –  au détour d’une interview : « On agresse quelqu’un parce qu’il est juif, cette discrimination est une circonstance aggravante mais on agresse quelqu’un parce qu’il n’a pas fait le ramadan par exemple, ça peut être retenu (comme circonstance aggravante) mais ça ne l’est pas toujours. C’est ce que je vais rappeler aux procureurs dans cette circulaire ».  Il s’agit selon le ministre de la Justice « d’attaquer le mal à la racine », c’est-à-dire de « poursuivre notre lutte sans merci contre le séparatisme, et notamment le séparatisme islamiste. De plus en plus, les violences des jeunes se déroulent sur fond de contestation des valeurs républicaines, de contestation de la laïcité et des violences se déroulent sur ce terreau-là.» Et d’ajouter : « Pas question qu’une jeune fille ne soit pas libre de s’y promener sans voile si elle le souhaite. Pas question qu’un jeune garçon ne puisse pas manger ce qu’il souhaite, quand il le souhaite. Partout en France, la seule loi qui s’applique, c’est celle de la République ».  Peut-être faudrait-il rappeler que la religion est déjà une circonstance aggravante pour les élèves perçu·e·s comme musulman·e·s, ciblé·e·s tour à tour pour leurs choix vestimentaires, pour les signes de leurs pratiques religieuses, pour leur prétendu manque d’attachement aux valeurs républicaines ou encore pour des signes de soutien à la Palestine. Les élèves musulman·e·s ont ainsi déjà fait les frais d’une longue période de lutte contre la radicalisation et contre le séparatisme qui a fait naître une société de vigilance basée sur l’encouragement à signaler tout comportement anormal, suspect, et en incitant à voir tout signe de pratique religieuse liée à l’islam comme un signe de potentiel radicalisation. À la faveur de cette peur des musulmans, des jeunes enfants, dont un âgé de seulement 8 ans, ont été convoqués par la police parce qu’ils ont été jugés dangereux par ceux et celles qui en avaient la responsabilité au sein de l’institution scolaire.  L’école est un lieu où les élèves répercutent de toute part la violence sociale et en conçoivent leurs propres excès pathologiques. Il ne s’agit-il pas de minimiser la dangerosité des violences produites par la misogynie, le virilisme et la somme des conservatismes, ou de faire des évènements récemment survenus de simples faits divers. Il s’agit néanmoins de freiner la construction d’un environnement scolaire qui devient de plus en plus irrespirable pour les enfants musulmans. Ce n’est pas en s’attaquant à la dernière instance de la violence sociale généralisée qu’on propose une voie de sortie de celle-ci. Le temps presse, l’incapacité du gouvernement à répondre autrement que de façon raciste et islamophobe est inquiétante. Aujourd’hui comme hier, la seule possibilité de sortie par le haut de la violence généralisée est celle de la construction d’un autre rapport entre l’État et ses musulmans, fondé, enfin, sur l’alliance et le dialogue.

7 ans à la présidence : les principaux accomplissements de Macron

Le chef de l’État français a été élu il y a sept ans. Passage en revue de quelques-uns de ses principaux accomplissements. 1. Une République exemplaire M. Macron a nommé une succession de gouvernements dont un grand nombre de ministres a été accusé de prise illégale d’intérêt, de corruption, d’harcèlement moral ou de viol. Dès les premières semaines de son mandat, un conseiller présidentiel s’illustrait ainsi par la violence portée sur des manifestants, début d’une dérive progressive vers le gouvernement jupitérien – un synonyme d’autoritarisme ? 2. Une démocratie raffermie  Adepte du pouvoir solitaire et du coup de menton permanent, M. Macron n’a eu de cesse de réduire le Parlement à une chambre d’enregistrement de ses décrets, d’abord par le biais d’un parti présidentiel hégémonique et caporalisé puis, lorsque celui-ci a essuyé une cuisante défaite électorale, à l’usage immodéré du 49.3, disposition anti-démocratique s’il en est. Cette curieuse conception de l’état de droit par M. Macron s’est également manifestée au cours des temps de protestation sociale, lors desquels son gouvernement a systématiquement fait usage d’une force policière brute devenue, à coup d’éborgnement de manifestants et de renoncements successifs de la classe politique, un siège majeur de pouvoir étatique. 3. Un État social préservé  Cet amour du passage en force pour toute politique ne s’est pourtant pas déployé sans direction idéologique. M. Macron a dédié son action au détricotage de l’État social français, fruit du contrat établi entre les forces vives de la nation au sortir de la Seconde guerre mondiale. Réformes, allocations, assurance-chômage, habitat à loyer modéré, hôpital public, école républicaine… Aucune des institutions au cœur de la République n’a été épargnée par la pensée libérale de M. Macron, dont se fait encore attendre le ruissellement promis par une politique au seul profit des plus aisés. 4. Une minorité musulmane reconnue À l’évidence, la colère sociale s’est accrue, approfondie, raidie. L’empêchement du débat démocratique n’a eu de cesse de stimuler les pires affects contemporains. Le racisme, l’antisémitisme ou l’islamophobie ont retrouvé tous leurs quartiers de noblesse, si tant est qu’ils ne les aient jamais perdus. M. Macron a cependant fait le choix conscient de donner à l’islamophobie le caractère d’un paradigme de gouvernement. Stigmatisation accrue des musulmans, concorde médiatique avec les forces les plus réactionnaires de la société française, avant que la politique islamophobe ne se matérialise par une inique loi-séparatisme, dont tant les prémices idéologiques complotistes que les effets dévastateurs laissent à craindre le pire pour les musulmans de France. De dissolution en dissolution, d’expulsion en expulsion, M. Macron et son gouvernement ont fait le choix d’adresser un message sans équivoque à la minorité musulmane française.  5. Un pays ouvert et reconnaissant à l’égard de ceux qui le construisent  Mais les musulmans n’ont pas eu le monopole des attentions du gouvernement, dont les orientations stratégiques semblent dictées depuis CNEWS. La sidérante loi-immigration (dont Marine Le Pen a pu dire qu’elle était une victoire idéologique de son parti fondé sur les restes de la Collaboration) a ainsi représenté une brisure sans équivalent dans l’état de droit en France, en instituant la préférence nationale, la déchéance de nationalité pour les Français binationaux et la précarisation de l’ensemble des étrangers en France. Profondément xénophobe, cette loi, même en partie retoquée par le Conseil constitutionnel, ouvre la porte à toutes les régressions démocratiques et juridiques. 6. Des principes politiques réaffirmés sur le plan international M. Macron s’est fait fort de manifester la plus délicate obséquiosité à l’égard des chefs d’État les plus autoritaires. De Poutine accueilli à Versailles au fils Déby intronisé sous le regard bienveillant de la France, du « cher Bibi » donné à Netanyahu au tapis rouge déroulé au maréchal Sissi, le chef de l’État a ainsi su choisir ses alliés selon un savant mélange de connivence idéologique et de cynisme géopolitique. 7. Valse avec Marine  Que retiendra-t-on à l’avenir des mandats de M. Macron ? Sans doute la course effrénée à l’extrême-droite et à ses thèses les plus dangereuses est-elle la réalité la plus constante de son exercice du pouvoir, érigeant ainsi M. Macron en figure de la révolution conservatrice contemporaine. À l’heure de la progression soutenue des forces réactionnaires au sein de la société française, il est hélas fort à parier que l’on ne se souviendra de M. Macron que comme le président d’avant Marine, celui qui par son national-libéralisme aura ouvert la porte au national-nationalisme.

La victoire de Sarah Chaari et le problème des parcours « d’exception »

A seulement 17 ans, Sarah Chaari, Belgo-Marocaine originaire de Charleroi et portant le voile, a été sacrée championne du monde de Taekwondo la semaine dernière au Mexique. La jeune athlète a ainsi offert à la Belgique la deuxième médaille d’or pour un championnat du monde et la première dans la catégorie féminine. Elle est de surcroît la seule athlète au monde à avoir remporté dans la même année le titre mondial chez les juniors et les seniors. Selon un schéma désormais connu car moult fois répété, les victoires internationales de personnes appartenant à des groupes marginalisés dans leur pays sont célébrées comme des victoires nationales. Comme si ces victoires ouvraient des parenthèses enchantées où ces personnes étaient tout à coup considérées comme des citoyennes et citoyens de premier ordre, dignes de représenter leur pays et de personnifier l’égalité des chances dont elles ont bénéficié, les diverses discriminations qu’elles ont vécues par ailleurs tout au long de leur parcours sont opportunément passées sous silence. Il semble cependant difficile de faire l’économie de cette analyse, tant le contraste est marqué entre l’ingénuité avec laquelle cette actualité victorieuse est relayée et le sort de bon nombre de femmes musulmanes souhaitant porter le voile en Belgique. Si la jeune Sarah Chaari démontre par son parcours une combativité redoutable et admirable, il ne faut pas cependant oublier de considérer la somme des obstacles, des épreuves et des remises en question forcées auxquels sont confrontées de nombreuses femmes musulmanes. Le couronnement de Sarah Chaari ne doit ainsi pas faire occulter la somme des renoncements forcés, des demi-tours et des ambitions déçues qui marquent le parcours de nombreuses femmes voilées et qui ont des conséquences subjectives durables. Empêchées d’enseigner, d’étudier, de pratiquer leur sport librement, soumises à la possibilité constante d’humiliations, de discriminations, d’insultes, les effets du débat public dans la vie des femmes qui choisissent de porter le foulard peuvent mener à bout les plus déterminées d’entre elles. Les parcours de réussite ou « d’excellence », comme il est d’usage de les nommer, ne sont ainsi pas la preuve incarnée des efforts d’inclusion des minorités par la société majoritaire, tout comme ils ne sont pas non plus le signe que « quand on veut, on peut ». Célébrer l’excellence d’un parcours individuel d’une femme portant le voile en dégageant d’un revers de main les difficultés rencontrées par bon nombre des femmes qui ont fait le même choix quant à leurs pratiques religieuses est ainsi malavisé. Intimer à des personnes objectivement victimes de divers mécanismes de minorisation l’idée que leur sort reposerait principalement sur la force de leur volonté, c’est les rendre en effet injustement responsables des problèmes structurels auxquels elles sont confrontées. Le CCIE félicite ainsi bien sûr la victoire de Sarah Chaari. Mais il est important également de réitérer que peu importe les victoires, les médailles, les diplômes, ou les parcours dits “d’exception”, chaque personne, sans exception, mérite de bénéficier des mêmes droits, des mêmes chances et des mêmes libertés.

Le Collectif Contre l’Islamophobie en Europe est une association sans but lucratif basée en Belgique.

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