Emira* est employée dans une société de réinsertion professionnelle. A ce titre, elle exerce en tant qu’animatrice dans une école primaire publique. Sa mission consiste à accompagner et surveiller les enfants pendant les heures de cantine et de pause.
Durant le premier mois de sa prise de fonction, son turban est accepté et ne fait l’objet d’aucune remarque, ni de la part de ses employeurs ni de la part des responsables de l’établissement scolaire. Elle est par ailleurs très appréciée des enfants, qui ne font aucune observation concernant son turban.
C’est au cours du deuxième mois qu’Emira est interpellée par sa supérieure, qui lui explique qu’elle ne doit plus porter son turban, invoquant le principe de neutralité à l’école. Cette remarque est arrivée quelques jours après l’intervention exceptionnelle d’Emira dans un autre établissement scolaire.
Surprise, Emira ne comprend pas le changement d’attitude de ses supérieurs, qui ne lui avaient jusqu’alors adressé aucune observation concernant le port de son turban. D’ailleurs, ils reconnaissent eux-mêmes être indifférent au fait qu’elle porte le turban, mais qu’ils subissent des pressions. De qui ? En tout état de cause, ces personnes ont fini par convaincre la société dans laquelle Emira travaille de se débarrasser d’elle.
« En revanche vous pouvez travailler dans le ménage à l’école, mais pas animatrice ».
Voilà la phrase qui a été adressée à Emira qui, indignée, décide de contacter le CCIE. En charge de ce dossier, le CCIE lui apportera l’aide, le soutien et les conseils dans cette affaire.
C’est grâce à votre soutien que le CCIE peut venir en aide à toutes celles qui comme Emira tentent de vivre leur foi de manière apaisée, dans une société de plus en plus rongée par les thèses d’extrême droite.
Pour les autres femmes qui sont privées de leurs droits, Emira adresse ce message : « Surtout, ne pas s’avouer vaincu ! Si la loi nous permet de garder notre foulard dans des métiers autres que le ménage, alors allons-y ! »
*Le prénom a été modifié