Dans un monde idéal où la liberté religieuse ne serait pas considérée comme une entrave à la « neutralité » journalistique et où les gens seraient considérés en fonction de leurs compétences, l’info serait banale. Mais dans le contexte que nous connaissons, il est important de relever l’annonce faite par la journaliste Ayah Galal, qui a présenté son premier journal télévisé ce samedi 25 décembre sur la chaîne américaine WFSB (Connecticut).
Today was my first time anchoring at @WFSBnews and this marks the first time a woman in hijab has anchored in Connecticut! 🧕🏽🎥📺
— Ayah Galal (@ayahgalal) December 25, 2021
Excited for this personal and professional milestone. Wishing a safe and happy Holidays to all! ❤️ pic.twitter.com/FPL7cfTvqI
Comme l’on noté plusieurs médias américains, Ayah Galal est la première femme portant un foulard à présenter le journal au Connecticut. Une mission que la journaliste, diplômée en journalisme et en sciences politiques, est fière de porter : « c’est un véritable honneur pour moi de pouvoir partager des récits dans l’Etat où je vis ».
Ayah Galal a débuté en 2018 dans les coulisses de la chaîne puis a suivi un parcours professionnel qui l’a conduit au poste qu’elle occupe aujourd’hui et qu’elle pensait au départ impensable pour une personne portant un foulard.
Selon le CT Insider, Ayah Galal a en effet confié avoir eu beaucoup de doutes sur son ambition, notamment en raison de la mauvaise représentation des musulmans dans les médias. Elle a pu compter sur le soutien de ses collègues « qui l’ont encouragée tout au long », ce qui lui permet aujourd’hui de contribuer positivement à la représentativité des musulmans dans l’espace audiovisuel et d’espérer pour les jeunes générations d’être fiers de leur différence.
Bien qu’elle ait reçu beaucoup de messages islamophobes offusqués de sa présence à l’antenne, Ayah Galal témoigne qu’elle a reçu beaucoup plus de messages positifs et de soutiens.