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Justice : Un policier gagne son bras de fer contre sa hiérarchie

La Cour d’appel de Paris reconnaît qu’Amine a été victime de discrimination à caractère religieux. Après plusieurs années de combat acharné, c’est un grand moment pour Amine et pour le CCIE qui l’a soutenu dès le début dans ses démarches. Aujourd’hui, d’autres affaires de discrimination ont besoin de votre soutien : adhérez au CCIE pour aider ces personnes. Adhérez au CCIE pour plus de victoires ! https://ccieurope.org/adherer/

Un(e) musulman(e)s sur deux victime de discrimination, selon le rapport de l’Agence des droits fondamentaux de l’UE

L’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) vient de publier un rapport alarmant sur la situation des musulman(e)s en Europe. Les conclusions de cette enquête, menée auprès d’environ 10 000 musulman(e)s à travers treize pays de l’UE, montrent que l’islamophobie est une réalité quotidienne et en constante augmentation pour des millions de citoyen(ne)s européen(ne)s.

« Soyons réalistes, exigeons l’impossible » : Défaire l’islamophobie pour mettre un terme à la menace fasciste

Les résultats du second tour des élections législatives en France de juillet 2024 sont une éclaircie inattendue dans la chronique de la prise de pouvoir de l’extrême-droite. Ce succès des forces coalisées de la gauche démontre que la marche triomphale des courants nationalistes et réactionnaires n’a rien d’inéluctable, qu’une proposition de justice sociale peut faire reculer les affects racistes à l’œuvre au sein des sociétés européennes.  Le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) joint sa voix à ceux et celles qui se réjouissent de la victoire du Nouveau Front populaire. La stratégie du choc promue par le chef de l’État, dont l’effet attendu était d’offrir le pouvoir au Front national, n’a pas fonctionné, la société française a démontré qu’un autre futur était possible, fondé sur la liberté, l’égalité et la fraternité. Cependant, ces mots sont destinés à demeurer vains si la gauche, qui sera peut-être au pouvoir à compter des jours prochains, ne défait pas le nœud de l’islamophobie dans lequel est prise la société française. Le CCIE ne peut faire semblant d’oublier que les forces de gauche triomphantes aujourd’hui n’ont que peu combattu la succession des mesures infligées aux communautés musulmanes de France tout au long des dernières années.  Les dissolutions d’organisations issues de la société civile, la loi séparatisme, la focalisation du débat public sur chaque pratique des musulmanes et des musulmans (existe-t-il une communauté dont l’humiliation quotidienne constitue à ce point un sport national ?), les perquisitions administratives… En France, la criminalisation des individus, y compris des enfants, et des organisations collectives peut être conduite sans que nul contre-pouvoir n’entre en action. Cette trame politique est la condition nécessaire de l’accession au pouvoir de l’extrême-droite, laquelle est seule à proposer la solution au « problème musulman »que d’autres ont construit pour elle.  Souvent indifférente au sort des musulmans et des musulmanes tout au long des dernières années en France et parfois même partie prenante de la surenchère, la gauche a une responsabilité morale qu’elle ne peut fuir aujourd’hui, à l’heure de son triomphe. Cette responsabilité se double d’une nécessité politique : sans apaisement de la nation par le tissage de nouveaux liens entre les groupes sociaux qui la composent, sans reflux de la frénésie islamophobe (c’est-à-dire d’abord par  l’abolition des mesures décidées par la présidence Macron), on peut craindre que le recul des forces nationalistes et réactionnaires ne soit qu’une brève embellie.  Mettre un terme à l’islamophobie comme politique de gouvernement n’est pas qu’un devoir moral de la gauche, elle n’est pas seulement un geste d’amitié civique envers les musulmans et les musulmanes de France, mais une manière d’expurger la société des affects les plus dangereux qui y prennent forme. Il en va de notre salut à toutes et tous.

In France, does the CRIF have a share in Social Media Censorship?

Is there a link between the closure of social media accounts and the CRIF (The Representative Council of Jewish Institutions in France)? This question legitimately arises when analysing the PBB.News Instagram account that has almost 2 million subscribers. After it published some articles reporting on the situation in Palestine, the account received numerous reports and was deactivated on March 28. In its 8 years of activity, this is the fourth time that the editorial staff has had its Instagram accounts closed, hence losing each time several hundred thousand subscribers. Why is there a censorship – as in the case of PBB.News – of articles denouncing the ongoing genocide in G@za? Is it perhaps because on May 13 several CRIF members met Laurent Solly, Southern Europe’s vice-president at Meta, to discuss “Meta’s commitments in the fight against anti-Semitism and online hatred”, as mentioned in a tweet on the CRIF’s X-account? We may therefore legitimately question the CRIF’s role in Meta’s censorship of articles that denounce the genocidal policy of the State of Israel, as in the case of PBB.News. Since the beginning of the deadly attacks in G@za last October, the Meta group (which owns Facebook, Instagram, Threads and WhatsApp) has continually censored content in support of the Palestinian cause. It has reduced visibility, blocked functionalities, and deactivated network’s accounts in a direct and unappealable manner. The CCIE supports all information groups seeking to expose cases of discrimination on social media due to censorship.

En France, le CRIF joue-t-il un rôle dans la censure des réseaux sociaux ?

Existe-t-il un lien entre les fermetures de comptes sur les réseaux sociaux et le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) ? C’est la question qui se pose légitimement quand on s’intéresse à PBB.News, un compte Instagram réunissant presque 2 millions d’abonnés, qui a été désactivé le 28 mars après de nombreux signalements suite aux articles rendant compte de la situation en Palestine. En 8 ans de travail, c’est la 4e fois que la rédaction se voit fermer ses comptes Instagram, perdant à chaque fois plusieurs centaines de milliers d’abonnés. Pourquoi cette censure des publications dénonçant le génocide en cours à G@za, comme c’est le cas de PBB.News ? Peut-être parce que le 13 mai dernier, le CRIF a rencontré Laurent Solly, vice-président Europe du Sud de Meta, et dont les échanges ont porté sur « les engagements de Meta dans la lutte contre l’antisémitisme et les haines sur Internet », d’après un tweet du CRIF sur X. On peut donc légitimement se demander quel rôle le CRIF joue dans la censure opérée sur Meta quant aux publications qui dénoncent la politique g€nocidaire de l’Etat d’Israël, comme PBB.News en a fait l’expérience. Depuis le début des offensives meurtrières à G@za en octobre dernier, le groupe Meta (qui possède Facebook, Instagram, Threads et WhatsApp) n’a cessé de censurer les soutiens à la cause p@lestinienne publiés sur ses réseaux. Visibilité réduite, fonctionnalités bloquées, et allant jusqu’à la désactivation simple et incontestable du compte sur le réseau. Le CCIE apporte son soutien à tous les groupes d’information qui cherchent à exposer des situations de discriminations sur les réseaux sociaux et qui sont censurés pour cela.

Procédure d’expulsion : L’acharnement des pouvoirs publics contre la mosquée de Pessac et son président

Le répit aura été de courte durée. La mosquée de Pessac, en région bordelaise, est une nouvelle fois la cible de la préfecture de Gironde, cette fois-ci à travers la personne d’Abdouramane Ridouane, le président de l’association de la mosquée visé par une procédure d’expulsion. En 2022, la mosquée de Pessac a été temporairement fermée par la préfecture, car elle promouvrait « un islam radical » et véhiculerait « une idéologie salafiste » (citation arrêté de fermeture). La critique de la politique israélienne a également été invoquée dans l’arrêté de fermeture. Cet arrêté a été annulé par le Tribunal administratif de Bordeaux, décision par la suite confirmée par le Conseil d’Etat. Pourtant, ce sont les mêmes arguments qui sont aujourd’hui invoqués dans la demande de la Préfecture pour l’expulsion de M. Ridouane vers son pays d’origine, le Niger. La commission chargée d’examiner cette demande de la Préfecture se réunira vendredi 31 mai à 14h, au Tribunal judiciaire de Bordeaux. Suite à cet acharnement sur la mosquée de Pessac, l’édifice religieux a été dégradé par sept fois ces deux dernières années, avec des injures islamophobes et racistes. La dernière en date, le 25 mai dernier, par le groupe raciste « Action directe identitaire », qui a inscrit « Imams étrangers hors de France » sur l’un des murs. Une pétition de soutien à M. Ridouane a été lancée par le Comité Action Palestine. © Crédit photo : Photo CH. L, Sudouest, Abdourahmane Ridouane dans la salle de prière de la mosquée de Pessac. Voir aussi : Le Tribunal administratif de Bordeaux annule la décision de fermeture de la mosquée de Pessac (Gironde)

À propos de la violence juvénile : la religion comme « circonstance aggravante » ? 

Le 2 avril, une jeune fille de 14 ans, Samara, a été brutalement agressée près de son école à la suite d’un harcèlement sur les réseaux sociaux et dans l’enceinte de son collège. Samara a été rouée de coups, jusqu’au coma, par des camarades de son âge. Deux jours plus tard seulement, Shemseddine, 15 ans, est tabassé à mort par une bande de jeunes à la sortie de son collège en Essonne. À l’origine de cette violence, des messages échangés entre lui et une jeune fille « sur des sujets relatifs à la sexualité ».  Ces deux événements de rare gravité, survenus coup sur coup, mettent en lumière une violence alarmante entre jeunes. Ils ont légitimement suscité une vive émotion dans l’opinion publique. De fait, la recrudescence de la violence scolaire et juvénile est un fait social d’importance, dont il convient de prendre la mesure. Elle indique une brutalisation accrue de la société française, dont les symptômes excèdent la jeunesse.  La réponse gouvernementale, motivée par la stigmatisation des classes sociales populaires et des musulman.e.s, participe d’un même climat social particulièrement détérioré. Cette annonce survient à la fin d’un mois d’avril marqué par des faits de violence commis entre personnes de très jeune âge. Le Premier ministre Gabriel Attal s’est empressé d’appeler à un « vrai sursaut d’autorité » face à « l’addiction d’une partie de nos adolescents à la violence » et à une « minorité qui tente de faire régner sa loi et de déstabiliser la République ». Le mardi 30 avril, il annonce la publication d’une circulaire pénale « pour que le motif du non-respect d’un précepte religieux lors d’une agression constitue une circonstance aggravante ». Qu’importe que ces déclarations soient aussi illusoires que contre-productives ; qu’aucune source ne valide l’hypothèse d’une pression religieuse s’agissant de Samara ; ou que Shemseddine ait lui aussi été musulman. La réponse gouvernementale de fait vise moins à traiter le phénomène de la violence juvénile – ce qui nécessiterait d’interroger les effets de la précarisation des classes populaires et de l’institution scolaire – qu’à rejouer l’éternelle dénonciation du séparatisme islamiste, origine implacable de toutes les actualités d’un débat public chauffé à blanc contre la communauté musulmane de France.  Peut-on alors s’étonner que l’une des principales réponses au phénomène de la violence juvénile consiste en une énième séquence de dénonciation des Musulmans ? Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a ainsi annoncé le principe d’une circulaire pénale explicitement dirigée contre ceux-ci – et leurs pratiques supposées –  au détour d’une interview : « On agresse quelqu’un parce qu’il est juif, cette discrimination est une circonstance aggravante mais on agresse quelqu’un parce qu’il n’a pas fait le ramadan par exemple, ça peut être retenu (comme circonstance aggravante) mais ça ne l’est pas toujours. C’est ce que je vais rappeler aux procureurs dans cette circulaire ».  Il s’agit selon le ministre de la Justice « d’attaquer le mal à la racine », c’est-à-dire de « poursuivre notre lutte sans merci contre le séparatisme, et notamment le séparatisme islamiste. De plus en plus, les violences des jeunes se déroulent sur fond de contestation des valeurs républicaines, de contestation de la laïcité et des violences se déroulent sur ce terreau-là.» Et d’ajouter : « Pas question qu’une jeune fille ne soit pas libre de s’y promener sans voile si elle le souhaite. Pas question qu’un jeune garçon ne puisse pas manger ce qu’il souhaite, quand il le souhaite. Partout en France, la seule loi qui s’applique, c’est celle de la République ».  Peut-être faudrait-il rappeler que la religion est déjà une circonstance aggravante pour les élèves perçu·e·s comme musulman·e·s, ciblé·e·s tour à tour pour leurs choix vestimentaires, pour les signes de leurs pratiques religieuses, pour leur prétendu manque d’attachement aux valeurs républicaines ou encore pour des signes de soutien à la Palestine. Les élèves musulman·e·s ont ainsi déjà fait les frais d’une longue période de lutte contre la radicalisation et contre le séparatisme qui a fait naître une société de vigilance basée sur l’encouragement à signaler tout comportement anormal, suspect, et en incitant à voir tout signe de pratique religieuse liée à l’islam comme un signe de potentiel radicalisation. À la faveur de cette peur des musulmans, des jeunes enfants, dont un âgé de seulement 8 ans, ont été convoqués par la police parce qu’ils ont été jugés dangereux par ceux et celles qui en avaient la responsabilité au sein de l’institution scolaire.  L’école est un lieu où les élèves répercutent de toute part la violence sociale et en conçoivent leurs propres excès pathologiques. Il ne s’agit-il pas de minimiser la dangerosité des violences produites par la misogynie, le virilisme et la somme des conservatismes, ou de faire des évènements récemment survenus de simples faits divers. Il s’agit néanmoins de freiner la construction d’un environnement scolaire qui devient de plus en plus irrespirable pour les enfants musulmans. Ce n’est pas en s’attaquant à la dernière instance de la violence sociale généralisée qu’on propose une voie de sortie de celle-ci. Le temps presse, l’incapacité du gouvernement à répondre autrement que de façon raciste et islamophobe est inquiétante. Aujourd’hui comme hier, la seule possibilité de sortie par le haut de la violence généralisée est celle de la construction d’un autre rapport entre l’État et ses musulmans, fondé, enfin, sur l’alliance et le dialogue.

7 ans à la présidence : les principaux accomplissements de Macron

Le chef de l’État français a été élu il y a sept ans. Passage en revue de quelques-uns de ses principaux accomplissements. 1. Une République exemplaire M. Macron a nommé une succession de gouvernements dont un grand nombre de ministres a été accusé de prise illégale d’intérêt, de corruption, d’harcèlement moral ou de viol. Dès les premières semaines de son mandat, un conseiller présidentiel s’illustrait ainsi par la violence portée sur des manifestants, début d’une dérive progressive vers le gouvernement jupitérien – un synonyme d’autoritarisme ? 2. Une démocratie raffermie  Adepte du pouvoir solitaire et du coup de menton permanent, M. Macron n’a eu de cesse de réduire le Parlement à une chambre d’enregistrement de ses décrets, d’abord par le biais d’un parti présidentiel hégémonique et caporalisé puis, lorsque celui-ci a essuyé une cuisante défaite électorale, à l’usage immodéré du 49.3, disposition anti-démocratique s’il en est. Cette curieuse conception de l’état de droit par M. Macron s’est également manifestée au cours des temps de protestation sociale, lors desquels son gouvernement a systématiquement fait usage d’une force policière brute devenue, à coup d’éborgnement de manifestants et de renoncements successifs de la classe politique, un siège majeur de pouvoir étatique. 3. Un État social préservé  Cet amour du passage en force pour toute politique ne s’est pourtant pas déployé sans direction idéologique. M. Macron a dédié son action au détricotage de l’État social français, fruit du contrat établi entre les forces vives de la nation au sortir de la Seconde guerre mondiale. Réformes, allocations, assurance-chômage, habitat à loyer modéré, hôpital public, école républicaine… Aucune des institutions au cœur de la République n’a été épargnée par la pensée libérale de M. Macron, dont se fait encore attendre le ruissellement promis par une politique au seul profit des plus aisés. 4. Une minorité musulmane reconnue À l’évidence, la colère sociale s’est accrue, approfondie, raidie. L’empêchement du débat démocratique n’a eu de cesse de stimuler les pires affects contemporains. Le racisme, l’antisémitisme ou l’islamophobie ont retrouvé tous leurs quartiers de noblesse, si tant est qu’ils ne les aient jamais perdus. M. Macron a cependant fait le choix conscient de donner à l’islamophobie le caractère d’un paradigme de gouvernement. Stigmatisation accrue des musulmans, concorde médiatique avec les forces les plus réactionnaires de la société française, avant que la politique islamophobe ne se matérialise par une inique loi-séparatisme, dont tant les prémices idéologiques complotistes que les effets dévastateurs laissent à craindre le pire pour les musulmans de France. De dissolution en dissolution, d’expulsion en expulsion, M. Macron et son gouvernement ont fait le choix d’adresser un message sans équivoque à la minorité musulmane française.  5. Un pays ouvert et reconnaissant à l’égard de ceux qui le construisent  Mais les musulmans n’ont pas eu le monopole des attentions du gouvernement, dont les orientations stratégiques semblent dictées depuis CNEWS. La sidérante loi-immigration (dont Marine Le Pen a pu dire qu’elle était une victoire idéologique de son parti fondé sur les restes de la Collaboration) a ainsi représenté une brisure sans équivalent dans l’état de droit en France, en instituant la préférence nationale, la déchéance de nationalité pour les Français binationaux et la précarisation de l’ensemble des étrangers en France. Profondément xénophobe, cette loi, même en partie retoquée par le Conseil constitutionnel, ouvre la porte à toutes les régressions démocratiques et juridiques. 6. Des principes politiques réaffirmés sur le plan international M. Macron s’est fait fort de manifester la plus délicate obséquiosité à l’égard des chefs d’État les plus autoritaires. De Poutine accueilli à Versailles au fils Déby intronisé sous le regard bienveillant de la France, du « cher Bibi » donné à Netanyahu au tapis rouge déroulé au maréchal Sissi, le chef de l’État a ainsi su choisir ses alliés selon un savant mélange de connivence idéologique et de cynisme géopolitique. 7. Valse avec Marine  Que retiendra-t-on à l’avenir des mandats de M. Macron ? Sans doute la course effrénée à l’extrême-droite et à ses thèses les plus dangereuses est-elle la réalité la plus constante de son exercice du pouvoir, érigeant ainsi M. Macron en figure de la révolution conservatrice contemporaine. À l’heure de la progression soutenue des forces réactionnaires au sein de la société française, il est hélas fort à parier que l’on ne se souviendra de M. Macron que comme le président d’avant Marine, celui qui par son national-libéralisme aura ouvert la porte au national-nationalisme.

Le Collectif Contre l’Islamophobie en Europe est une association sans but lucratif basée en Belgique.

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